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mes étoiles filantes
29 février 2016

Notre ami Tarantino


Les 8 salopards

J'attendais avec impatience la sortie du dernier Tarantino. On va se régaler, des gimmicks, le maniérisme des acteurs,…
Mais ce film m'a beaucoup déçue : au générique, promesse grandiose, le choix du format Panavision : grand écran, grands espaces, la nostalgie d'un cinéma lyrique qui célèbre la nature et le grand spectacle. Autre promesse : Ennio Morricone, le grand Ennio Morricone, au générique du film : on pense forcément à tous nos films cultes du western Spaghetti, Sergio Léone en tête : là aussi, la BO est loin d'être inoubliable, la patte du grand Ennio ne se fait pas sentir.
Alors je m'interroge : pourquoi le choix du panavision, quand Tarantino nous enferme dans 2 huis-clos successifs et poussifs ? En quoi le choix du Panavision se justifie t'il dans ce choix de mise en scène ?
Dans Inglorious Bastards, Tarantino avait su créer, notamment dans la scène d'ouverture du film, un huis clos d'une rare tension. Des conversations presque anodines où l'un des personnages est presque détendu à mesure que l'autre protagoniste crève sous une tension intérieure. Ici, Tarantino nous enferme d'abord dans une diligence, puis dans une "mercerie" qui évoque un peu celle de la halte de Jill Mac Bain dans "il était une fois dans l'ouest".
Le problème, c'est que tout ça est très long, que les dialogues ne brillent pas, et que le scénario est très très mince. Les salopards en question sont tellement salopards qu'il devient difficile de s'intéresser à eux plus le film s'étale. Et surtout, on sait comment tout cela va finir : dans un bain de sang grand guignol auquel Tarantino nous a habitués dès le début de sa filmographie. On est décus, parce que Tarantino ne nous surprend pas, avec son scénario paresseux et ses personnages aux gimmicks consommés (façon de parler maniérée et avec des accents appuyés). La trouvaille du film - si on peut dire - c'est la lettre du Major adressée par le Président Lincoln. L'autre aspect agaçant du film, est que, cette fois, le second dégré, voire le huitième degré auquel T nous a habitués fonctionne peu dans le film, à cause du manque d'empathie qu'on éprouve pour les personnages. Le seul suspense ici consiste à savoir qui va mourir en premier. La seule drôlerie un peu grinçante du film, ce sont les beignes que prend Jennifer Jason Leigh à longueur de temps, beignes auxquelles on est peu habitués s'agissant d'une femme qui, elle aussi, n'a rien d'une lady.
Je suggère d'aller revoir les autres films de T, qui repassent en ce moment sur grand écran à l'occasion de la sortie de son 8ème film.

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  • Impressions : cinéma. Je propose ici de petites chroniques fugaces autour du cinéma et des films que j'ai vus, appréciés ou non. Venez partager avec moi les dialogues de Tic et Tac, qu'ils soient d'accord, ou non. Chaque film est une promesse.
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