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mes étoiles filantes
29 février 2016

The big Short Le film que vous allez voir n'est

The big Short

Le film que vous allez voir n'est pas celui qu'on vous a vendu : belle affiche, brochette de Mâles américains, et pas des plus moches s'il vous plaît, et le gros slogan alpagueur : le casse du siècle.
Ce qui nous ramène aux films "cools et classe" qui ont précédé the big Short : Ocean's Eleven et ses suites de bonne tenue.
Il vaut mieux oublier tout de suite ces références. Même si le film nous présente quelques personnages hauts en couleur et en personnalité, on est loin de cet univers.
Le film raconte, à quelques années de distance, le pari de quelques financiers contre les subprime, un "coup" financier.
On est un peu noyé au milieu des notions de produits financiers évoqués.
Je n'ai pas apprécié l'introduction en matière de The Big Short, caméra balladeuse comme un estomac spasmodique, montage d'images rapides pour évoquer les années des golden boys des années 80 où l'argent coulait à flot.
Raconter le roman vrai de la crise financière et d'un coup financier sur la chûte annoncée des crédits pourris tristement célèbres aujourd'hui sous le nom de "subprimes" méritait mieux que le regard idéologique porté par son réalisateur.
Mais il est vrai que, dans notre pays encore plus qu'ailleurs, la culture économique fait tristement défaut.
La bonne idée du film est de décrire le processus des CDO et des CDS adossés aux subprimes par une scène de jeu dans un casino de Las Végas.
J'aurais aimé un traitement plus rigoureux de l'histoire, par une réalisation plus académique et mieux écrite. Par une portée plus réaliste sur les mécanismes de la crise financière. Mais on a bien compris que les méchants, les fraudeurs et les imbéciles, c'étaient les banques. Et c'est ce qui fait basculer le film dans l'idéologie -notamment avec le personnage joué par Brad Pitt, trader qui s'est retiré de la finance pour cultiver des poireaux bio dans son jardin- au lieu de délivrer une vraie pédagogie autour de la crise financière : expliquer notamment en quoi les tractations financières, et la crise de confiance entre les banques qui s'est ensuivie, a eu des répercussions sur l'économie réelle dans le monde entier.
J'ai beaucoup appriécié en revanche de personnage de Baum, intègre et toujours en pétard, qui dans son enfance étudiait le talmud pour vérifier la cohérence des paroles de Dieu. On est passé à côté d'un grand film : quelques bonne idées par les apartés que le réalisateur fait avec ses spectateurs en s'adressant par quelques personnages directement à lui. On reste dans un film d'initiés, parce que son réalisateur s'obstine à faire original avec une manière de filmer qui dessert son histoire.

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  • Impressions : cinéma. Je propose ici de petites chroniques fugaces autour du cinéma et des films que j'ai vus, appréciés ou non. Venez partager avec moi les dialogues de Tic et Tac, qu'ils soient d'accord, ou non. Chaque film est une promesse.
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